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Au rive gauche
23 mai 2012

Hollande pris dans les sables mouvants du capitalisme…

Le Marxisme et notre époque 18 avril 1939Trotsky
Ce livre d'Otto Rühle expose, avec les mots mêmes de Marx, les fondements de sa doctrine économique. En somme, personne n'a encore pu exposer la théorie de la valeur-travail mieux que Marx lui-même. Certains arguments de Marx, particulièrement dans le premier chapitre, le plus difficile, peuvent paraître au lecteur non initié beaucoup trop discursifs, oiseux ou métaphysiques En réalité, cette impression tient au fait que l'on n'a pas l'habitude de considérer scientifiquement des phénomènes très familiers. La marchandise est devenue un élément si universellement répandu, si familier, de notre existence quotidienne, que nous n'essayons même pas de nous demander pourquoi les hommes se séparent d'objets de première importance, nécessaires à l'entretien de la vie, pour les échanger contre de petits disques d'or ou d'argent qui n'ont par eux-mêmes d'utilité sur aucun continent. La marchandise n'est pas le seul exemple d'une telle attitude. Toutes les catégories de l'économie marchande sont acceptées sans analyse, comme allant de soi, comme si elles constituaient la base naturelle des rapports entre les hommes. Cependant, tandis que les réalités du processus économique sont le travail humain, les matières premières, les outils, les machines, la division du travail, la nécessité de distribuer les produits manufacturés entre tous ceux qui participent au processus de la production, etc..., des catégories telles que la marchandise, la monnaie, les salaires, le capital, le profit, l'impôt, etc., ne sont, dans la tête de la plupart des hommes, que les reflets à moitié mystiques des différents aspects d'un processus économique qu'ils ne comprennent pas, et qui échappe à leur contrôle. Pour les déchiffrer, une analyse scientifique est indispensable.
Aux États-Unis, où un homme qui possède un million est considéré comme "valant" un million, les concepts de l'économie de marché sont tombés plus bas que n'importe où ailleurs. Jusque tout récemment, les Américains n'accordaient que très peu d'attention à la nature des rapports économiques. Dans le pays du système économique le plus puissant, les théories économiques restaient extrêmement pauvres. Il fallut la profonde crise de l'économie américaine pour mettre l'opinion publique en face des problèmes fondamentaux de la société capitaliste.
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Hotel-du-libre-echangeÉdito
D'aucuns pensaient depuis avant la chute du mur de Berlin que le marxisme était mort et enterré, depuis longtemps, sur les cendres du stalinisme. Mais les effets à répétition de la crise économique du capitalisme de 2008 n'en finissent pas de les faire mentir. Ce d'autant plus que ses conséquences n'ont pas fini de se faire sentir et on n'a pas tout vu. L'Euro, nouvellement créé, n'y résistera peut-être pas davantage que beaucoup de profiteurs qui se croyant arriver peuvent se retrouver ruinés. Au fond, une monnaie repose sur un État capable de la défendre, de faire rentrer les impôts etc… Tous les états bourgeois ont été créés dans la douleur, à travers des guerres civiles acharnées, l'Europe non. Laquelle entité européenne se retourne en direction des états nationaux, afin que ceux-ci pressurent un peu plus le populo. Et les tensions n'en sont qu'à leur début. Ce qui est de plus en plus net, en revanche, c'est que la bourgeoisie n'entend pas payer les frais de sa crise, qui n'est autre que celle de son système économique finissant. Ceci, sans qu'aucun politicien ne leOtto-Ruhle dénonce, ni ne le dise tout haut. Au contraire, on les voit, tous autant qu'ils sont, s'empresser de voler au secours de la propriété privée. Laquelle est cependant depuis des siècles le nœud gordien du problème. Une défense de la propriété, qui se cache derrière des discours sur l'intérêt général, voire national et bientôt au nom de la défense de l'ordre. L'appropriation privée des richesses produites par un nombre de plus en plus grand et toujours croissant de personnes, payées à bas prix, ne peut manquer de créer un fossé entre les différentes classes sociales. Une situation monopolistique pour le maintien de laquelle les dirigeants des quelque plus grands états bourgeois de la planète - autrement écrit du G8 et de l'O.T.A.N. - sont prêts à mettre le monde à feu et à sang. Ces chefs d'État cravatés, encensés Revolutionpar des médias à la botte, décorés de tous les ordres du mérite qui soient, ne sont au fond que les plus grands malfaiteurs et oppresseurs des peuples que la terre n'ait jamais portés. Une horde da bandits, vis-à-vis desquels François Hollande est fier d'avoir réussi son examen de passage, c'est dire !
En avançant symboliquement la date de son retrait militaire sur le terrain, Hollande n'aura pas sauvé la face. Car la France tiendra ses engagements, a-t-il déclaré à ses coreligionnaires, qui n'en avaient jamais douté un instant. Du reste, en Afghanistan, la question ne se pose pas seulement au sujet d'une présence des troupes françaises. Les occupations militaires successives de ce pays ne se justifient pas plus les unes que les autres. Je me souviens avoir manifesté contre l'entrée de chars soviétiques à Kaboul en 1979, en pleine désapprobation de la droite comme de la gauche. Il se pourrait bien, sauf erreur de ma part, que les occidentaux aient soutenu les Moudjahiddines, toutes tendances confondues, à l'époque. Tout était bon à cette époque, pourvu que ce fut dirigé contre "l'ogre" soviétique.
En France actuellement, tous les regards sont dirigés en direction des législatives. Et rebelotte pour la gauche, en somme ! Le peuple de gauche se réjouit que Hollande ait décidé de s'en prendre à la partie superflue des ressources de ses ministres, tandis qu'il se prépare à nous amputer nos revenus d'une bonne part de ce qui nous est essentiel. Et ça fait une sacrée différence. À ce propos, plus on entend parler de croissance et plus nous devons nous méfier. Au sens où l'on ne voit toujours rien venir ! Une fois de plus, c'est la montagne qui accouchera d'une souris.
Prolétaires, sauvons-nous nous-mêmes !

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