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Au rive gauche
9 mai 2012

"Quand nous chanterons le temps des cerises… "

La_lutte_contre_la_guerre_B_livreLa lutte contre la deuxième guerre impérialiste mondiale (Barta - Novembre 1940)
L'origine de la guerre
Pour justifier aux yeux des masses la folie d'une nouvelle guerre, le gouvernement Daladier, commis des deux cents familles, invoqua les agressions de l'Allemagne contre "l'ordre" européen. Mais "l'ordre européen" que voulait défendre Daladier, c'était l'ordre de Versailles, et Versailles étouffait l'Europe. Ainsi, à nouveau du sang devait être versé pour la défense des rapines de la première guerre impérialiste mondiale. Le Livre jaune devait démontrer que Hitler n'entendait se laisser entraver par rien, sinon par la force. Ce que fit Daladier en envoyant au front cinq millions d'ouvriers et de paysans, pour la gloire du capitalisme français. Malheur aux vaincus ! En 1919, le Traité de Versailles obligea l'Allemagne à se charger devant les peuples du monde entier du crime de la première guerre mondiale. Vainqueur momentané de la guerre actuelle, l'Allemagne rejette sur la France le stigmate de fauteur de guerre. Les accusations mutuelles des belligérants n'ont pas pour but seulement de justifier aux yeux de "leurs" peuples la participation au conflit. Elles doivent aussi et surtout cacher à tous les peuples les vraies causes de la guerre. Si l'humanité est plongée périodiquement dans un cauchemar, c'est la faute de tel ou tel peuple, soit en raison de son militarisme (l'Allemagne), soit qu'il occupe un "espace vital" "nécessaire" aux autres (France et Angleterre). Maintenant les clameurs s'élèvent de toutes parts. "Nous réorganiserons l'Afrique" proclame l'Axe. "Un ordre nouveau en Asie" clament les généraux du Mikado. "Il s'agit pour nous de survivre" dit Churchill. "Nous voulons simplement que nos paisibles bateaux marchands puissent circuler librement sur toutes les mers" affirme Roosevelt, tandis qu'il soumet à son contrôle les Amériques entières. Voilà comment "l'incident polonais" devient conflit mondial, voilà comment derrière la "lutte pour un ordre européen" se cache la lutte pour un nouveau partage du monde. Ainsi se dévoile à nos yeux la cause réelle de la guerre : l'impérialisme des pays capitalistes "avancés".
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Lacombe_Lucien_filmÉdito
Nous allons momentanément quitter Trotsky, au lendemain de pompeuses commémorations de l'armistice de mai 1945, sans toutefois cesser de nous y référer.
Mendelssohn_est_sur_le_toit_livreTant à son programme politique que les Staliniens ne cessèrent de décrier qu'à son "arsenal" théorique plus qu'éprouvé, à savoir : le marxisme.
Lequel arrêt des hostilités consommait paradoxalement la "défaite" de la bourgeoisie française en 39/40 dans sa guerre économique avec (et contre) ses consœurs allemandes, anglaises, puis américaines. À propos des célébrations d'hier, tout le monde a pu constater la réconciliation des deux adversaires et candidats d'avant-hier. Conformément à ce que Hollande a toujours affirmé haut et fort, dès qu'il s'agira, disait-il, de l'intérêt de la nation. Or, qui dit : intérêts de la nation française sous-entend obligatoirement : profits de la bourgeoisie française. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Même Marine Le Pen est d'accord avec cela, c'est dire ! Au garde-à-vous sous l'Arc de triomphe, Sarko et Hollande avaient plutôt l'air con, bien que tous deux présidents de la république bourgeoise française. Raides comme des passe-lacets, au rapport et les doigts sur la couture du pantalon, ils ressemblaient à ce qu'ils sont, à savoir : des larbins de la bourgeoisie. Ceci écrit, sauf le respect que nous devons aux travailleurs morts pendant toutes les guerres impérialistes. Mais, c'est dire l'absence de marge de manœuvre qui est la leur. Ils peuvent dire ce qu'il veulent le temps d'une campagne électorale, mais restent néanmoins aux ordres du capital, un point c'est tout. Tout le reste n'est qu'effet de manches, à destination des crédules de droite, de gauche, voire d'extrême gauche et d'extrême droite. Même en Grèce ça marche encore, semble-t-il.
Vivre_avec_une__toile_livreQue dire alors de ce qui se passait dans l'inconscient collectif au cours de l'euphorie déclenchée par l'arrivée des soldats américains en mai 1945, après 5 années d'occupation ? Ces scènes de liesse que la télévision nous diffusait hier montrent simplement qu'un peuple opprimé est d'emblée porté à prendre des vessies pour des lanternes ! C'est pour cela que tous les politiciens se pressent d'en profiter. Eux qui tournent toujours leur veste du bon côté. Tous savent mieux que nous que le vent tourne. De sorte que nous assistons au triste spectacle des marchandages conséquemment aux résultats des présidentielles. C'est ainsi que laminés, électoralement parlant, les verts se précipitent au créneau - et offrent leurs services à Hollande -  avant même les résultats des législatives. Histoire de souffler la politesse à Mélenchon qui lui, de son côté, se "tâte" avant de se décider à y aller. La question pour lui - s'il veut monnayer son succès du premier tour - est de trouver une circonscription dans laquelle les socialistes seraient prêts à retirer leur candidat, au cas où lui-même franchirait la barre du premier tour. Voilà qui l'éloigne de ses propres électeurs. Moralité : Hollande n'est pas encore en place que tous les électeurs de gauche avalent déjà bon nombre de couleuvres. Il y aurait de quoi en rire, à défaut de pleurer, s'il ne s'agissait de l'avenir que nous nous préparons.
Néanmoins disons que ce qui se passe en Grèce, en ce moment, procède encore et toujours du même scénario, tout en préfigurant une situation dans laquelle nous ne sommes pas loin de tomber. Là-bas, droite et gauche se sont déconsidérées pour avoir voté l'austérité. Au point que "le Mélenchon" grec se voit offrir l'opportunité de former un impossible gouvernement. Belle avance !
La politique politicienne : c'est de la merde !



Commentaires
E
Mon cher,<br /> <br /> <br /> <br /> Merci pour ce commentaire des plus encourageant. Ce que nous pensons toi et moi est plus que certainement partagé par beaucoup de nos semblables.Si tout le monde s'y mettait, on ne s'entendrait plus. Un temps qui ne tardera pas à venir. Fraternellement. Etienne.
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A
Je lis toujours avec plaisir la description quotidienne, colorée, ironique du spectacle politique que nous dépeint l’auteur de ce blog. Tous les jours, nous voyons se dérouler là sous la forme d’un théâtre de Guignol les vaudevilles, les comédies, les tragédies que les acteurs autorisés de la bourgeoisie nous jouent chaque jour. Derrière la grandiloquence, le faux sérieux des médias bourgeois se cache ce que la bourgeoisie ne veut pas que nous sachions. Nous voyons démonter ici par un horloger habile le mécanisme du mensonge et de l’escroquerie. Mais ne nous y trompons pas, l’auteur, bien qu’il nous montre l’aspect risible de la farce qu’on nous joue, en a auparavant analysé la substance. Sa représentation à lui est le fruit d’un long cheminement, d’une longue quête une vie durant, élaborée à partir d’une expérience de militant ouvrier engagé, muni d’outils théoriques sérieux, scientifiques. Outils qu’avant nous, nos « parents », ont forgés afin que nous puissions comprendre le monde. Ces théoriciens, nos lointains parents, nous devons les lire et les relire afin de comprendre le monde dans lequel nous vivons, et dont les médias bourgeois nous montrent une image tronquée, fausse, indigente, imbécile. Par des mots simples, des raisonnements dont l’évidence nous frappe parce que nous ne l’avions pas imaginée, des termes appropriés à la gloutonnerie du capitalisme et de ses loufiats, des jurons à la manière du « père Duchêne marchand de fourneau », nous voyons se dérouler ici l’Histoire. Pas l’histoire qu’on nous raconte, mais la vraie, celle qui explique les crises économiques, les délocalisations avec leurs millions de chômeurs les guerres incessantes des Empires avec leurs centaines de milliers de victimes , la corruption massive engendrée par l’appétit insatiable du système financier bourgeois . Ce langage énergique voilà bien longtemps qu’il avait disparu de la presse de gauche, saluons sa renaissance, et ne doutons pas, jour après jour, qu’il grandisse et fasse des émules.
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