Électeurs du FN : que vous me semblez beaux
(Sarko - Hollande)
Octobre 1934
D'un groupe propagandiste au travail de masse
Les dix dernières années ont été caractérisées par l'aggravation du déclin et de la sclérose de l'Internationale communiste qui, au cours de ses cinq premières années d'existence, avait rassemblé sous son drapeau les éléments les plus révolutionnaires du prolétariat. La majorité des cadres actuels de la L.C.I. proviennent des rangs de l'I.C. La majorité des groupes et sections de la L.C.I. ont été exclus à des dates diverses par la bureaucratie à titre préventif, afin d'empêcher la possibilité de l'introduction dans le parti communiste d'une lutte pour les principes léninistes. S'étant constitués en "Opposition de gauche", les bolcheviks-léninistes se sont fixé comme leur première tâche de régénérer l'I.C. Au cours d'une décennie, ils ont lutté inlassablement contre les dérapages centristes et les zigzags aventuristes de la bureaucratie stalinienne. Il n'y a eu aucune question majeure, aucun évènement majeur, auquel les bolcheviks-léninistes n'aient pas répondu, en tant qu'organisation internationale ou par l'intermédiaire des différentes sections. Il n'y a eu aucune question majeure sur laquelle l'analyse et le pronostic des bolcheviks-léninistes n'ait pas été confirmé par les événements. Mais la puissance conservatrice de l'appareil bureaucratique a eu le dessus. Les évènements d'Allemagne avec la victoire du fascisme ont fait apparaître la dégénérescence interne de l’I.C., et ont une fois pour toutes enterré les espoirs de la régénérer, au moins en ce qui concerne ceux de l'avant-garde prolétarienne. En abandonnant leur rôle de "fraction du Comintern", les bolcheviks-léninistes, sur la base de leur ancien programme enrichi d'expériences nouvelles, ont créé une organisation indépendante dont la tâche est de lutter pour de nouveau partis et une nouvelle Internationale, la IV° Internationale. La nouvelle orientation de la L.C.I. laquelle a été renforcée dès le début par l'adhésion du R.S.P. hollandais a rendu nécessaire un réexamen de tout le champ du mouvement ouvrier international, un relevé des modifications qui s'y sont produites, une appréciation correcte des nouveaux groupements.
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Édito
Nous n'allons pas ressusciter ce qui est mort, ni non plus refaire ce qui n'a pas été fait en temps voulu. En prendre connaissance préalablement à tout autre chose serait déjà un pas non négligeable. En cette période surtout, où les mots mêmes de socialisme et de communisme sont assortis à toutes les sauces et non des moindres. À un moment, le vote utile écrase toute velléité de se démarquer du consensus républicain. Certes, les périodes électorales ne sont jamais favorables à quelque débat d'idées que ce soit et encore moins à toute volonté de reconstruire autre chose que ce qui existe. Toute la gauche paraît devenir sourde à toute différence, au nom de la démocratie, dit-elle. Comme s'il n'y avait rien de plus pressé que de favoriser le candidat du moindre mal, tout en remettant le travail de fond aux calendes grecques. Et c'est ainsi que de "moindre mal" en "moindre mal", on cautionne des politiques qui nous sont complètement étrangères.
Embarquée pas la mélenchomania récente et médiatique, l'extrême gauche (électorale) ne sait plus où elle habite. La voici embarquée et compromise dans "le radeau de la Méduse" de François Hollande, pour un second tour sans grand suspens. - Y compris pour les marchés, qui s'accommodent déjà d'un retour de la gauche au pouvoir. Tout ça, au nom d'un anti-sarkozysme aussi primaire et naïf que stérile. Les années Mitterrand n'ont visiblement pas suffi à leur faire toucher du doigt la réalité bi-politique, avec alternance, des sociétés bourgeoises. La crise avec ses conséquences n'y suffira peut-être pas elle non plus. Autant essayer de faire boire un âne qui n'a pas soif, se dit-on ! Et le ballet électoral ne fait encore que commencer. Les législatives suivront de très près le second tour des présidentielles, puis les régionales et les municipales (à moins que ce ne soit dans l'ordre inverse), sur lesquelles le FN se remet à avoir quelques visées. En somme, le fromage de Maître Corbeau (c'est nous) est plutôt conséquent et les renards (ce sont eux) affluent de tous bords, Front de Gauche compris.
Heureusement, il y a la réalité du terrain - autrement écrit les crises - qui dessille les yeux des plus aveugles d'entre nous. Au prix fort pour certains, hélas ! Encore que "l'économie du rentier" ne soit pas la plus rentable pour le plus grand nombre et à long terme. Tout le monde le sait, nous ne ferons pas d'omelette sans casser des œufs. Toujours est-il que plus nous attendrons, plus nous reporterons l'échéance et plus nous paierons. Les bourgeois paieront eux aussi et plus encore que nous. Mais eux l'auront mérité, pas nous. C'est cela la morale de l'histoire, sans qu'il n'y ait rien d'automatique au surplus.
Il ne faudra pas rater notre coup une fois de plus. Car la réponse des classes sociales et petites bourgeoises, condamnées par l'histoire, ne se fait pas attendre non plus. Le vote massif pour Marine Le Pen de dimanche dernier, n'en est qu'un petit aperçu sans frais. Or, si nous arrivons encore à échapper à l'élection d'une présidente d'extrême droite, nous n'éviterons pas sa politique - en direction des immigrés surtout. En plus de celle du grand capital qui exigera de nouvelles mesures de restrictions, de nouveaux plans d'austérité, quelle que soit la couleur politique du locataire de l'Élysée. La campagne française a voté contre les villes, si l'on en croit les spécialistes. Phénomène qui n'a rien de nouveau, sous le ciel du capitalisme qui divise, spécialise, oppose : jeunes/vieux, parents/enfants, ouvriers/bourgeois, hommes/femmes, immigrés/français, riches/pauvres etc.
Nous demanderons des comptes à tous ces cons !