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Au rive gauche
25 avril 2012

Marine condamne Hollande à boire la cigüe !

Bonapartisme et fascisme en Europe 15 juillet 1934Trotsky
L'importance pratique immense d'une orientation théorique juste se manifeste de la façon la plus frappante au cours des périodes de conflit social aigu... Au cours de ces périodes, les conceptions et les généralisations politiques s'usent rapidement, et exigent d'être soit complètement remplacées… C'est précisément au cours de telles périodes que se manifestent nécessairement toutes sortes de situations transitoires, intermédiaires, et une foule de combinaisons qui bousculent les schémas habituels... En un mot, si, dans une époque de développement pacifique et ordonné   avant la guerre  , on pouvait encore vivre sur le revenu de quelques abstractions toutes faites, à notre époque chaque événement nouveau nous enfonce dans la tête la loi la plus importante de la dialectique : la vérité est toujours concrète. La "théorie" stalinienne du fascisme représente sans aucun doute l'un des exemples les plus tragiques des terribles conséquences pratiques qui peuvent découler du remplacement de l’analyse dialectique de la réalité dans toutes ses étapes concrètes, dans toutes ses phases de transition… Les staliniens ont fait leur l'idée qu'à la période contemporaine le capital financier ne peut s'accompagner de la démocratie parlementaire et se trouve contraint de recourir au fascisme… Pour eux, Primo de Rivera, Mussolini, Chang Kaï-chek, Masaryk, Brüning, Dollfuss, Pilsudski, le roi serbe Alexandre, Severing, MacDonald, etc., étaient des représentants du fascisme.
Ce faisant, ils oubliaient :
a) Que, dans le passé également, le capitalisme ne s'est jamais accommodé de la démocratie pure, tantôt y rajoutant quelque chose et tantôt la remplaçant par un régime de répression ouverte
b) Que le capital financier "pur" n’existe nulle part.
c) Que, même quand il occupe une position prédominante, le capital financier n'agit pas dans le vide, mais est obligé de compter avec les autres couches de la bourgeoisie et avec la résistance des classes opprimées.
d) Enfin que, entre la démocratie parlementaire et le régime fasciste, s'intercalent inévitablement toute une série de formes de transition, dont l'une remplace l’autre tantôt de façon pacifique et tantôt par la guerre civile. Et chacune de ces formes de transition…, exige une approche théorique du prolétariat correspondante.

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Une-journee-de-merdeÉdito
Nous avions le sentiment très net d'être déjà descendus bien bas, au cours de cette campagne électorale, mais on n'avait semble-t-il encore rien entendu, ni rien vu. C'est ainsi que François Hollande poursuivant à droite son unique adversaire Sarkozy - lequel chasse sur les terres de Marine Le Pen depuis toujours - va devoir "boire le calice jusqu'à la lie". À court d'électeurs à gauche, selon l'opinion des sondeurs mais aussi de ses propres conseillers, le candidat dit de gauche se met à divaguer à son tour sur les thèmes récurrents de l'immigration, toujours synonyme d'insécurité, pour les plus apeurés au surplus. Sans être le premier, ni le dernier à gauche dans cet exercice, souvenons-nous-en.
Non contente en effet de s'être fait une solide réputation sur le thème très droitier de la sécurité (lors de la précédente campagne de 2007), Ségolène - qui ne manque jamais une occasion de se taire - a elle-même donné le ton, dès avant 20h dimanche dernier. En déclarant par anticipation qu'il faudra s'adresser aux électeurs de Marine, elle nous signifiait, avant l'heure légale de divulgation des résultats, que l'extrême droite était au plus haut. Bref pour atteindre leurs objectifs, tous ces candidats dits de gauche ne reculeront devant aucun obstacle, avaleront toutes les couleuvres et ne nous épargneront rien, soyons-en certains !Sous-le-regne-de-Bone
C'est pourquoi il nous paraît urgent et des plus nécessaire de nous pencher, une fois de plus, sur ce que les communistes révolutionnaires - qui eux n'ont jamais varié (tels que Trotsky ci-dessus, pour n'en citer qu'un) - ont écrit au sujet de situations politiques que nous avons, hélas, encore devant nous. Car l'avenir nous réserve encore bien des surprises, d'une autre dimension encore que celle de dimanche dernier. En conséquence de quoi, il n'est rien de plus primordial que de rester digne, comme il s'est agi de le faire au premier tour. Rien n'est plus nécessaire que résister aux illusions électoralistes, contrairement à ce que croient les partisans du vote utile. Même par défaut ! Puis, disons-nous bien que la terre capitaliste et Voyage-et-destinbourgeoise ne s'arrêtera pas de tourner, quel que soit celui qui sortira "vainqueur" de cette pseudo-confrontation. L'anti-sarkozysme est un piège.
Quant à la contremanifestation du 1er mai de la droite au Champ de Mars,celle du "vrai travail, de ceux qui travaillent dur", dixit Sarkozy - elle n'en est pas moins d'une profonde hostilité à  la classe ouvrière. Je veux dire : Vis-à-vis de celles et ceux qui, salariés, créent la plus-value. Elle nous rappelle sacrément celle des gaullistes, sur les Champs-Élysées en Juin 68 en réaction aux évènements. Elle ne sera qu'une "réaction" de la part de ceux qui exploitent les travailleurs, justement. À savoir : les petits commerçants, les artisans et les paysans que les banques (le capital) pressurent, par ailleurs. De la part du président des riches, ce n'est qu'une manière de dévoyer le mécontentement de ces derniers, de ces catégories sociales réactionnaires, qui en majeur partie se sont tournées vers le FN.
En somme, des thèmes classiques d'une petite droite réactionnaire et poujadiste, quant au fond. Dès lors, le vote Le Pen, ce serait la France d'en bas qui rejoint et collabore avec celle d'en haut, à défaut de perspectives réelles et révolutionnaires. Une collaboration de classe, à l'instar de ce qui se passa lors de l'Occupation. C'est cela le piège du nationalisme qui, de gauche ou de droite, nous divise entre travailleurs français et immigrés. Alors que la classe ouvrière est une et indivisible. Mais, si les choses vont jusqu'à leur terme comme cela se fera, ce sera ou la révolution ou le fascisme ! Les "unions nationales : droite-gauche" autour des plans d'austérité n'y résisteront pas.
Le racisme, c'est le nationalisme des exploités !


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