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Au rive gauche
22 avril 2012

Et les dés "pipés" en sont jetés !

Trotsky_citationPost-scriptum à l'article "Qu'est-ce que le national-socialisme?" (2 novembre 1933)
Le premier anniversaire de la dictature des nazis se rapproche. Toutes les tendances du régime ont eu le temps de s'affirmer et de se préciser. La révolution " socialiste " qui était présentée aux masses petites bourgeoises comme le complément nécessaire à la révolution nationale, est condamnée et liquidée officiellement. La fraternité des classes a trouvé son point culminant dans le faits que les possédants, le jour fixé par le gouvernement, se privent de hors-d'œuvre et de dessert au profit des non-possédants. La lutte contre le chômage s'est ramenée à partager en deux la demi-portion de famine. Le reste est pris en charge par une statistique uniformisée. L'autarcie planifiée est simplement un nouveau stade du déclin économique. Plus le régime policier des nazis est impuissant dans le domaine de l'économie, plus il est obligé de reporter ses efforts dans le domaine de la politique extérieure. Ce qui s'accorde pleinement à la dynamique intérieure du capitalisme allemand, foncièrement agressif. Le brusque revirement des chefs nazis qui se sont mis à tenir des propos pacifistes, ne pouvait étonner que les naïfs incurables ; Hitler avait-il une autre solution pour faire endosser la responsabilité des désastres intérieurs à des ennemis extérieurs, et accumuler sous la presse de la dictature la force explosive de l'impérialisme ? Cette partie du programme, mentionnée déjà ouvertement avant la venue des nazis au pouvoir, se réalise aujourd'hui avec une logique de fer aux yeux du monde entier. Le temps nécessaire à l'armement de l'Allemagne détermine le délai qui sépare d'une nouvelle catastrophe européenne. Il ne s'agit pas de mois, ni de décennies. Quelques années sont suffisantes pour que l'Europe se retrouve à nouveau plongée dans la guerre, si les forces intérieures à l'Allemagne elle-même n'en empêchent pas à temps Hitler.
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les_damn_s_filmÉdito : Puisque Mélenchon a décidé de marteler le clou : Marine Le Pen tout au long de sa campagne électorale - avec l'objectif avoué de la devancer - nous allons tenter de remettre les pendules à l'heure de notre côté, pouMes_soldats_de_papier_livrer tout ce qui touche aussi bien à la nature qu'aux risques du fascisme. En relisant encore et encore les écrits de Trotsky, une fois de plus, le meilleur analyste à chaud en la matière, quoi qu'on en eût dit, voire ci-contre. Depuis la montée électorale du clan Le Pen et de son Front National, à partir des années 80, que n'avons-nous pas entendu sur les risques du fascisme ? Autant dire tout, n'importe quoi et son contraire de préférence ! D'aucuns militants de gauche burent le calice jusqu'à la lie en 2002, en votant Chirac apeurés par Le Pen. Disons que pour Mélenchon, il était plus facile, plus gratuit encore et plus démagogique enfin de prendre Marine pour cible privilégiée, en lieu et place de François Hollande. Qui, comme leader de la gauche, a toutes les chances de sortir vainqueur du chapeau, dimanche en quinze. S'adressant de préférence à une petite-bourgeoisie déçue, elle-même passablement désorientée parce que touchée par la crise, Mélenchon ne sortira pas lui-même d'une problématique franco-française, bien de chez nous. Au point qu'il ne dépare pas véritablement des autres candidats, mis à part le ton et l'emphase. Tandis que sur l'échiquier parlementaire, les médias le place à gauche de Hollande. Ce qui reste encore à prouver et n'est pas garanti à vie ! Les circonstances parfois se jouant des tribuns sortis d'on ne sait où ! Mussolini ne venait pas de l'extrême droite que nous sachions.
Je_veux_t_moigner_jusqu_au_LIVRECeci écrit, rappelons au bon souvenir de tous que "le fameux produire français" fut un jour le slogan du PCF, allié circonstanciel de Mitterrand à l'époque. Il est devenu, depuis, le thème préféré des Sarkozy, Le Pen, Bayrou et autres, à deux seules exceptions près (Poutou et Arthaud). C'est à croire que Mélenchon a complètement perdu la mémoire, eu égard au passé du PCF son associé en cette galère de la présidentielle 2012. Sans doute, le véritable objectif de Mélenchon n'apparaitra-t-il plus clairement que dans les jours à venir et encore. La droite l'agitera tel un épouvantail à électeurs de droite et d'extrême droite. À moins plus probablement qu'il ne rentre dans le rang, victime des divisions que son succès personnel ne manquera pas d'engendrer au sein même de la coalition du Front de gauche. Qui est tout sauf un parti politique, à l'instar des Verts dont le double jeu aura eu raison d'eux !
Souvenons-nous de l'effet boomerang postélectoral, tout droit issu de la victoire électorale de 81-82, lequel a failli faire exploser le PS ! Et conséquemment de l'apparition soudaine de courants, aussi adversaires que dangereux pour l'existence même de leur propre parti. À ceux qui douteraient encore que cela ne se reproduise, il leur suffisait de dénombrer les premiers rangs au parterre dans les meetings de Hollande, pour y retrouver les acteurs (vulgairement appelés les éléphants) de cette époque peu glorieuse. Mélenchon sera-t-il victime du même syndrome, qui sait ? C'est l'avenir qui le dira. En conséquence de quoi sa lutte contre Marine pourrait bien s'arrêter là. Sans doute est-ce là le sort de tous les tribuns, romains ou non d'ailleurs, que l'histoire balaie d'un revers de main. En réalité, c'est au pied du mur que nous verrons le maçon. Ceci écrit, sans préjuger de rien. Gardons-nous simplement de juger les politiciens sur les étiquettes qu'ils aiment à se donner. Ils en changent aussi facilement que de chemise. En Grèce, où il ne fait pas bon appartenir à un parti, le gouvernement n'est composé que de sans étiquette !
Travailleurs, ne faisons confiance qu'à nous-mêmes !



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