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Au rive gauche
11 mars 2012

En un mot, comme en mille : "c'est encore la loi du plus fort !"

L'impérialisme, stade suprême du capitalismeL'impérialisme
X. La place de l’impérialisme dans l’histoire
Nous avons vu que, par son essence économique, l'impérialisme est le capitalisme monopoliste. Cela seul suffit à définir la place de l'impérialisme dans l'histoire, car le monopole, qui naît sur le terrain et à partir de la libre concurrence, marque la transition du régime capitaliste à un ordre économique et social supérieur. Il faut noter plus spécialement quatre espèces principales de monopoles ou manifestations essentielles du capitalisme monopoliste, caractéristiques de l'époque que nous étudions.
Premièrement, le monopole est né de la concentration de la production, parvenue à un très haut degré de développement. Ce sont les groupements monopolistes de capitalistes, les cartels, les syndicats patronaux, les trusts. Nous avons vu le rôle immense qu'ils jouent dans la vie économique de nos jours. Au début du XXe siècle, ils ont acquis une suprématie totale dans les pays avancés, et si les premiers pas dans la voie de la cartellisation ont d'abord été franchis par les pays ayant des tarifs protectionnistes très élevés (Allemagne, Amérique), ceux-ci n'ont devancé que de peu l'Angleterre qui, avec son système de liberté du commerce, a démontré le même fait fondamental, à savoir que les monopoles sont engendrés par la concentration de la production.
Deuxièmement, les monopoles ont entraîné une mainmise accrue sur les principales sources de matières premières, surtout dans l'industrie fondamentale, et la plus cartellisée, de la société capitaliste : celle de la houille et du fer. Le monopole des principales sources de matières premières a énormément accru le pouvoir du grand capital et aggravé la contradiction entre l'industrie cartellisée et l'industrie non cartellisée.
Troisièmement, le monopole est issu des banques. Autrefois modestes intermédiaires, elles détiennent aujourd'hui le monopole du capital financier. Trois à cinq grosses banques, dans n'importe lequel des pays capitalistes les plus avancés, ont réalisé "l'union personnelle" du capital industriel et du capital bancaire, et concentré entre leurs mains des milliards et des milliards représentant la plus grande partie des capitaux et des revenus en argent de tout le pays.
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L'ultime-attaqueÉdito
Si nous en terminons ce jour avec le livre de Lénine à propos du stade impérialiste du capitalisme, nous sommes en revanche loin d'en avoir fini avec toutes les implications que celui-ci entraine. Lequel impérialisme fait de nous (populations opprimées des pays oppresseurs) des alliés de circonstance des bourgeoisies qui écrasent les masses des nations opprimées. À ce titre, Lénine est plus explicite et plus clair, malgré la distance qui nous sépare de lui, que tout ce qu'on lit à ce sujet de nos jours. Sans doute aurions-nous pu commencer par le livre "le développement du capitalisme en Russie", du même auteur. Lequel ouvrage fut écrit en réponse à tous les populistes qui clamaient tout haut qu'il n'était pas possible de développer le capitalisme dans un pays aussi peu développé que la Russie tsariste. Ce sera de toute façon notre prochain ouvrage de référence. Quitte à faire un salutaire retour en arrière. Ne serait-ce que pour mieux repartir de l'avant ensuite.
Plus proche de nous, Ribard - auteur et militant de l'ancienne SFIO (lointain prédécesseurUn-turbulent-silence si l'on peut dire de Hollande) - dénonçait lui aussi le "partage du monde" entre les grandes puissances, en 1938. Ce dans un livre à propos de l'histoire de France qu'il destinait à un public ouvrier. On le constate, le niveau de conscience a bien baissé du côté des militants socialistes, sans parler des dirigeants. On peut même affirmer que ces derniers, d'aujourd'hui, n'ont plus grand chose à voir avec leurs lointains prédécesseurs.
Plus généralement parlant, tous les discours actuels au sujet de la démocratie ne peuvent masquer le fait que l'économie n'est dirigée que par une poignée de possédants, ligués et à la fois rivaux entre eux. Les mêmes noms défilaient déjà du temps de Lénine, je le répète. Ceux-ci ont, pour beaucoup, conforté leurs positions dominantes depuis. Ils ont soudoyé ou élevé à la position de chefs d'État des individus peu recommandables Cochinchine(Bokassa et Amin Dada, par exemple), qu'ils ont renversés après les avoir usés jusqu'à la corde. Les exemples de la Lybie, de l'Irak, de l'Afghanistan sont probants. Kadhafi est mort, mais son régime dictatorial lui survit. Une nouvelle guerre fratricide n'est possiblement pas loin de recommencer.
Bref, ce sont les prochaines élections en France qui nous avaient amenés à aborder la question de l'État. Dès lors, rien n'était plus naturel que d'en arriver immédiatement au stade impérialiste, là où l'organisation bourgeoise de l'économie prend le pas sur son propre État. Qu'elle continue néanmoins à dire démocratique, par opposition à toutes les dictatures qu'elle suscite ou soutient.
Certes, dépoussiérer la constitution pour lui retirer le mot "race" ne va faire de mal à personne. Mais, ce petit ajustement de circonstance n'effacera pas tous les crimes que la bourgeoisie française a commis contre les blacks, les soi-disant jaunes etc. Et surtout, voilà un "assainissement" qui répond à la loi de Sarkozy sur le génocide arménien. Toujours est-il qu'il n'en coutera rien à la bourgeoisie, qui s'en fiche comme de sa première couche ! Bel exploit de F. Hollande à la recherche de réformettes. Nous mettrons cela sur le même plan que la suppression de la  peine de mort de F. Mitterrand ((histoire de détourner notre attention) et qui par, ailleurs, bloquait nos augmentations de salaires !
Tous des affreux ces politiciens !

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