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Au rive gauche
4 décembre 2011

Petit résumé des chapitres précédents !

Les trois sources et les trois parties constitutives de marxismelénine-marx-et-sa-doctrine
La doctrine de Marx suscite dans l'ensemble du monde civilisé la plus grande hostilité et la haine de toute la science bourgeoise (officielle comme libérale), qui voit dans le marxisme quelque chose comme une "secte malfaisante". On ne peut s'attendre à une autre attitude, car dans une société fondée sur la lutte des classes, il ne saurait y avoir de science sociale "impartiale". Toute la science officielle et libérale défend, de façon ou d'autre, l'esclavage salarié, tandis que le marxisme lui a déclaré une guerre implacable. Demander une science impartiale dans une société fondée sur l'esclavage salarié est d'une naïveté aussi puérile que de demander aux fabricants de se montrer impartiaux dans la question de savoir s'il convient de diminuer les profits du capital pour augmenter le salaire des ouvriers.
Mais ce n'est pas tout. L'histoire de la philosophie et de la science sociale montre en toute clarté que le marxisme n'a rien qui ressemble à du "sectarisme" dans le sens d'une doctrine repliée sur elle-même et ossifiée, surgie à l'écart de la grande voie du développement de la civilisation universelle. Au contraire, le génie de Marx est d'avoir répondu aux questions que l'humanité avancée avait déjà soulevées. Sa doctrine naquit comme la continuation directe et immédiate des doctrines des représentants les plus éminents de la philosophie, de l'économie politique et du socialisme. La doctrine de Marx est toute-puissante, parce qu'elle est juste. Elle est harmonieuse et complète ; elle donne aux hommes une conception cohérente du monde, inconciliable avec toute superstition, avec toute réaction, avec toute défense de l'oppression bourgeoise. Elle est le successeur légitime de tout ce que l'humanité a créé de meilleur au XIXe siècle : la philosophie allemande, l'économie politique anglaise et le socialisme français. C'est à ces trois sources, aux trois parties constitutives du marxisme, que nous nous arrêterons brièvement.
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Un-taxi-pour-troisPersonne ne niera que la répétition soit nécessaire dans tout apprentissage qui se veut quelque peu sérieux. C'est ce à quoi nous invitons nos fidèles lecteurs aujourd'hui. Quant aux nouveaux, ils trouveront là un bon résumé des chapitres précédents.
Tandis que de leur côté "mes amis du samedi matin" m'autoriseront quelques réponses à leurs propos par trop décousus, il est vrai, d'hier matin. À ce propos donc, si un retour en arrière s'avère parfois nécessaire, il y a tout de même des limites à se fixer. Voilà pourquoi je ne les suivis pas dans leur tendance à vouloir chercher des solutions (utopistes) à nos problèmes actuels bien réels, en s'inspirant ou en plagiant les économistes de la période qui précéda l'avènement du marxisme. D'autres s'y sont d'ailleurs essayé avant nous. Avec le succès que l'on sait.
Certes, on peut m'objecter que le marxisme a lui aussi échoué. Mais, dirais-je, il a théoriquement, au moins, résisté à ses propres échecs ! Ce qui n'est pas la cas de toutes les velléités réformatrices. les-trois-sources-du-marxisme
Par ailleurs, faire appel à toutes les expériences de vie sociale (intelligemment conçues, Vertes, voire masos) tendant à vouloir échapper aux lois (ainsi qu'aux contraintes) du marché capitaliste, en espérant faire tomber le système capitaliste lui-même est un doux rêve de petit-bourgeois. Que la révolution prolétarienne épouvante. Une régression que l'on peut même qualifier de réactionnaire, si l'on n'a pas peur des mots et sans vouloir vexer personne. Créer, de surcroît, notre propre banque, à la condition sine qua non que tous les salariés y versent leurs payes procède de la même illusion petite-bourgeoise. Non pas seulement parce que le sieur Proudhon s'y est cassé les dents. Mais parce que cela relève plus simplement d'une méconnaissance complète des lois qui régentent la production de la valeur, de celles qui régissent les échanges économiques, de même que ce sur quoi ceux-ci reposent. Illusion que l'on retrouve chez le petit spéculateur, qui un jour se fait détrousser pas ses semblables !
Et ce n'est pas parce que "notre argent les intéresse" que les grands banquiers auraient à craindre une "banque ouvrière..." Sans même envisager les problèmes que la gestion démocratique de ce maigre pactole financier poserait ! Illusion qui par ailleurs rejoint celle des travailleurs de l'usine Lip, en lutte contre leur patron en 1973. Lesquels ouvrirent un compte dans un Crédit mutuel, sur lequel ils versèrent le fruit de la vente "sauvage" des montres. Il suffit d'une mesure de la justice bourgeoisie pour que cet argent retourne là où "il aurait dû aller". En somme, les travailleurs rendirent à "César", ce qui dans le système capitaliste "revient" à César ! Toujours est-il que les grévistes perdirent leur trésor de guerre, le nerf de la guerre, puis enfin leur guerre... les-questions-fondamentales-du-marxisme
La lutte du Larzac (postsoixanthuitarde et contemporaine de LIP) dont m'entretenaient "mes amis du samedi après-midi" est tout aussi significative des illusions non violentes bêlantes, apolitiques, que les anticapitalistes non marxistes entretiennent. Tandis que les mêmes se proclament partisans de "la lutte de classes", paradoxalement. Car celle-ci n'est autre chose qu'une guerre civile, quotidienne. Et si elle ne revêt la plupart du temps qu'un aspect pacifiste, ce n'est dû qu'au fait que la bourgeoisie monopolise les armes. Mais, dès lors qu'une fraction des soldats passent avec armes et bagages du côté des masses et c'est une lutte à mort qui s'engage. Ça c'est marxiste !
À ce propos, le printemps arabe n'infirme en rien les présupposés du marxisme, tout au contraire. À moins que l'on ne soit qu'un universitaire, voire un journaliste vivant, grassement et bien au chaud, de la plus-value, que seule l'activité pratique des ouvriers et paysans du monde entier crée. Laquelle n'a pas augmenté autant que le volume inflationniste des transactions boursières, immobilières, ou en un mot spéculatives etc. Fragilisant du même coup la confiance que les détenteurs d'action peuvent avoir dans leurs placements divers et variés. D'où la volatilité des marchés, pour parler comme eux. Et les gouvernements bourgeois de divulguer des plans d'austérité, immédiatement suivis d'autres plus austères encore. Afin de maintenir le navire capitaliste à flot. Tant et si bien que du côté des politiciens ça se bouscule moins, quant à participer à de pareils gouvernements. Désormais, on fait appel à des techniciens, nous dit-on. Il n'y a guère que la gauche française (plus bête encore que la droite) pour se refuser à voir ce qui l'attend ! Aux innocents les mains pleines, n'est-ce pas ? Et s'il y a des claques qui se perdent, elles ne seront pas perdues pour tout le monde, soyons-en sûrs.
Vive la lutte de classes !

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