"Et si on reprenait tout, depuis le début ?'

"Le marxisme est le système des idées et de la doctrine de Marx. Marx a continué et parachevé les trois principaux courants d'idées du XIXe siècle, qui appartiennent aux trois pays les plus avancés de l'humanité : la philosophie classique allemande, l'économie politique classique anglaise et le socialisme français, lié aux doctrines révolutionnaires françaises en général.
La logique et l'unité remarquables des idées de Marx (qualités reconnues même par ses adversaires), dont l'ensemble constitue le matérialisme et le socialisme scientifique contemporains en tant que théorie et programme du mouvement ouvrier de tous les pays civilisés, nous obligent à faire précéder l'exposé du contenu essentiel du marxisme, la doctrine économique de Marx, d'un bref aperçu de sa conception générale du monde."
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Nous poursuivons avec Lénine à propos du marxisme aujourd'hui encore. Si ça n'apporte encore rien, ça ne peut pas faire de mal non plus. Et puis, résistant à la pression du tout immédiat et rien que l'immédiat, type Facebook, nous continuerons à nous interroger sur le sens que l'on peut encore donner à des expressions philosophiques telles que : révolutionnaire et réactionnaire. Bien qu'elles aient toutes deux disparu, ou presque, du langage courant. Expressions que Mai 68 avait remises à l'ordre du jour, telle une trainée de poudre. Sans que des avancées technologiques n'y aient été pour grand-chose, répétons-le. "Le téléphone arabe" n'a pas attendu la découverte de l'électricité pour fonctionner et fonctionnera encore, même si une grève générale paralysait l'économie et l'activité.
Chemin faisant au club de lecteurs, hier soir, nous n'étions pas très loin d'aborder ces questions-là. Peut-être aurait-il suffi d'un peu moins de bruit dans le café où nous nous trouvions, pour que cela se fasse. A moins que la distance qui existe encore entre nous tous ne le favorise pas non plus. Encore que nous ayons toujours besoin d'un petit coup de pouce de la réalité pour parvenir à décoller du réel, voir de nos préoccupations immédiates. Un zest de nécessité en plus, pour parler comme Marx, et nous y serons, immanquablement.
À cette occasion, j'y présentai un roman de Wladyslaw Reymont, "La terre promise", paru récemment aux éditions ZOE. Duquel le réalisateur Wajda a tiré son film : "La terre de la grande promesse !" en 1974. Sans que ces titres ne fassent par trop référence à leur connotation biblique. Bien qu'on puisse faire une analogie avec celle-ci, tout de même, à condition toutefois de considérer que "le paradis promis" ne se trouve que sur terre (par opposition à l'au-delà) et pour les capitalistes sans scrupules et aventuriers seulement.
De telle sorte que si l'on tient compte de tout ce qu'on nous dit, au sujet de la crise actuelle, il devient évident que ce roman (écrit vers la fin du 19ème siècle) se trouve être d'une actualité presque brûlante.
C'est ainsi que si l'avenir qu'on nous promet apparait des plus sombre quant au destin de ceux qui travaillent, celui-ci offre conséquemment et paradoxalement l'occasion de constituer des fortunes toujours plus colossales, aux plus riches. Autrement écrit, d'accumuler toujours plus de richesses à un pôle de la société, tout en approfondissant la misère à l'autre. Et ce n'est pas la période qui vient (avec ses marchés de Noël à ne plus savoir qu'en faire), ni les bagarres (mortelles parfois) qui viennent d'avoir lieu aux USA à l'occasion de l'ouverture des soldes "monstres" annuelles, qui nous feront changer d'avis, tout au contraire.
Des comportements grégaires que l'on croyait disparus reviennent au galop. La misère et la pénurie étant toutes deux "mères de tous les vices", s'est bien connu. Point n'est besoin de lire les rescapés des camps nazis pour se persuader que les pires conditions d'existence réactivent des comportements les moins humains. Certes, le chacun pour soi ne date pas d'hier. Et n'a jamais empêché que l'humanité soit aussi capable du meilleur. Cela s'appelle l'ambivalence humaine ! En outre, le "marché" comme seul régulateur de l'économie n'a pas encore tout dit, ni tout révélé quant à ses limites.
C'est bien parce que nous avons choisi notre camp que nous militons. Sans attendre les bras croisés que les choses nous tombent du ciel, toutes faites. Rien ne nous sera donné. Toutes choses que les bourgeois ont bien comprises, tout en se gardant de nous en prévenir. D'abondance, il n'y en a que pour les riches ! Pour les autres, c'est la pénurie organisée ! Voilà la réalité que nous (les travailleurs des pays impérialistes) avons déniée. Les bourgeois, quant à eux, ne rêvent que d'une chose : nous ramener au niveau des conditions de vie du "tiers monde". Doucement, mais sûrement. Qu'ils y viennent !