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Au rive gauche
25 novembre 2011

Ni le temps, ni la technoligie ne font rien à l'affaire !

Karl Marx
Karl Marx naquit le 5 mai 1818 à Trêves (Prusse rhénane). Son père, un avocat Israélite, se convertit en 1824 au protestantisme. La famille, aisée, cultivée, lénine-marx-et-sa-doctrinen'était pas révolutionnaire. Après avoir terminé le lycée de Trêves, Marx entra à l'université de Bonn, puis à celle de Berlin ; il y étudia le droit, mais surtout l'histoire et la philosophie. En 1841, il achevait ses études en soutenant une thèse de doctorat sur la philosophie d'Épicure. A cette époque, ses conceptions faisaient encore de Marx un hégélien idéaliste. A Berlin, il fit partie du cercle des "hégéliens de gauche" (comprenant entre autres Bruno Bauer), qui cherchaient à tirer de la philosophie de Hegel des conclusions athées et révolutionnaires.
À sa sortie de l'université, Marx se fixa à Bonn, où il comptait devenir professeur. Mais la politique réactionnaire d'un gouvernement qui avait retiré à Ludwig Feuerbach sa chaire en 1832, lui avait de nouveau refusé l'accès à l'université en 1836 et, en 1841, avait interdit au jeune professeur Bruno Bauer de faire des conférences à Bonn, obligea Marx à renoncer à une carrière universitaire. A cette époque, le développement des idées de l'hégélianisme de gauche faisait en Allemagne de très rapides progrès. Ludwig Feuerbach commence, surtout à partir de 1836, à critiquer la théologie et à s'orienter vers le matérialisme qui, en 1841, l'emporte chez lui entièrement (L'Essence du christianisme) en 1843 paraissent ses Principes de la philosophie de l'avenir. "II faut... avoir éprouvé soi-même l'action libératrice" de ces livres, écrivait plus tard Engels à propos de ces ouvrages de Feuerbach. "Nous" (c'est-à-dire les hégéliens de gauche, Marx y compris) "fûmes tous momentanément des feuerbachiens". A cette époque, les bourgeois radicaux de Rhénanie, qui avaient certains points de contact avec les hégéliens de gauche, fondèrent à Cologne un journal d'opposition, la Gazette rhénane (qui parut à partir du 1er janvier 1842). Marx et Bruno Bauer y furent engagés comme principaux collaborateurs et, en octobre 1842, Marx en devint le rédacteur en chef ; il quitta alors Bonn pour Cologne. Sous la direction de Marx, la tendance démocratique révolutionnaire du journal s'affirma de plus en plus, et le gouvernement, après  avoir soumis le journal à une double et même triple censure, décida ensuite, le 1er janvier 1843, de le suspendre complètement.

À cette date,  Marx se vit obligé de quitter son poste de rédacteur, mais son départ ne sauva pas le journal, qui fut interdit en mars 1843. Au nombre des articles les plus importants que Marx publia dans la Gazette rhénane, en plus de ceux qui sont indiqués plus loin (voir Bibliographie), Engels cite un article sur la situation des vignerons de la vallée de la Moselle. Son activité de journaliste avait montré à Marx que ses connaissances en économie politique étaient insuffisantes, aussi se mit-il à étudier cette discipline avec ardeur.
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Le-mandatComprendre directement et par moi-même seulement toute théorie m'a toujours posé des problèmes. Sans doute cela est-il dû à mon parcours d'autodidacte. Toujours est-il que j'ai toujours mieux compris Marx, Lénine, Trotsky ou Freud lorsqu'un de leurs fidèles disciples s'est attaché à en tirer la substantifique moelle. Il en alla de même pour les adversaires (anarchistes ou révisionnistes) du marxisme, dont je ne compris mieux les limites qu'en lisant la critique qu'en firent Marx, Engels, Lénine ou Trotsky et d'autres. Et au fond, ne l'ai jamaiseurope-et-amérique regretté.
Les adversaires a priori d'une théorie ne l'enrichissent jamais de leur critique partisane, aussi acerbe qu'elle soit. Ça peut tout juste faire des succès de librairie, mais toujours au détriment de l'objet de leurs soliloques. Contrairement à ceux qui sortant d'une école de pensée l'améliore d'une compréhension plus pertinente, basée sur leur propre expérience, nouvelle parfois.
Bref, un ex-camarade à moi se demandait hier si le temps n'avait pas rendu le marxisme ainsi que ses références obsolètes à jamais. Alors que bon nombre de philosophes ne cessent de faire encore référence à Platon, Socrate etc. Il y a encore de la marge. Et puis, c'est faire abstraction du fait que Marx le premier, pour ne pas dire le seul de son temps, entrevit mieux que personne l'apogée puis le déclin du capitalisme à une époque où tous ses contemporains le voyaient éternel. Tout en expliquant les raisons de ce naufrage auquel nous assistons. En réalité, l'accord ou non avec le marxisme relève davantage d'un choix politique que de tout argumentaire. Si l'on est un petit-bourgeois ou un grand, a fortiori, il faut quasiment renier son propre camp, afin de devenir un marxiste convaincu et militant. Les deux allant de pair d'ailleurs. En ce sens là, le marxisme n'a rien d'une théorie économiste qui surpasserait celles des économistes bourgeois. Ce n'est rien d'autre qu'un programme révolutionnaire, à destination de la classe ouvrière internationale, par-dessus les frontières des États et des marchés nationaux bourgeois.
Admettons toutefois que Marx et Engels n'entrevirent pas la complexité des marchés financiers actuels. Et alors, qu'est-ce que cela change ? Alors qu'ils expliquèrent mieux que leurs successeurs le phénomène des crises cycliques, puis de reprises du capitalisme. En réalité pour comprendre le marxisme il faut être un révolutionnaire. N'oublions pas non plus ce que le stalinisme, dans sa formela-vie-tragique-des-travailleurs soviétique ou maoïste, en a fait. Sans parler des universitaires plus ou moins gagnés au stalinisme eux mêmes. Que quelque chose puisse nous étonner, c'est davantage que le marxisme ait plutôt bien résisté à tout cela, que le contraire.
En dehors du marxisme, aujourd'hui, que nous reste-t-il ? En premier lieu : l'anarchisme, n'en parlons pas. Tout le monde en passe par là. En second, nous citerons le réformisme plus éculé que jamais. Sans même parler de ce que les successeurs de Jaurès sont devenus ! Deux courants politiques jumeaux et aussi vieux que le marxisme, sinon plus.
Aussi technocrates que les hommes politiques de droite, ceux qui se proclament de gauche, sortent des mêmes écoles, des mêmes promos. Certains les quittèrent à droite, d'autres prirent la voie de gauche, c'est tout ce qui les distingue. Presque à pile ou face. En revanche, la social-démocratie est bel et bien morte.
Être marxiste aujourd'hui, c'est être trotskyste ! Et ça demande encore moins de courage que n'en ont les populations arabes, qui chaque jour affrontent à mains nues leurs armées. Et pour quel résultat ?

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