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Au rive gauche
17 octobre 2011

Un Hollande peut en cacher un autre !

"S'arrêter sur le surgissement des ruines parisiennes, c'est découvrir la ville comme un champ de bataille, imaginaire sous Haussmann, effectif lors de "l'annéeparis-en-ruine-livre terrible". Étudier le contexte et le moment des destructions, les mécanismes de la violence infligée à la cité, constitue le premier axe de notre réflexion… Nous espérons ainsi montrer que l'incendie de Paris est l'application d'une rationalité politique et d'une sensibilité à l'espace de la capitale propres aux révolutionnaires parisiens. Car l'intensité de la guerre civile, loin de constituer un écran, révèle ces rapports spécifiques à la ville… La croissance de la ville, l'annexion de 1860 et les chantiers haussmanniens font de Paris une métropole incommensurable ou perçue comme telle. À la démesure de la ville se superpose, lors de "l'année terrible", le paroxysme de la guerre, puis l'apocalypse de la révolution communale. Les incendies de la Commune campent le décor d'une tragédie marquée par l'Hybris et la Némésis. Chacun, communards brûlant la ville ou versaillais massacrant les rebelles, croit incarner la juste violence d'une terrible némésis, en réponse à la violence monstrueuse, à l'hybris de l'adversaire… Cette violence induit un foisonnement, une intense et polymorphe activité de la ville, dans la ville… Les différents groupes sociaux plus ou moins identifiables — nébuleuse révolutionnaire et autorités étatiques, petit peuple et élite érudite, entre autres — peinent à reconnaître cette ville remodelée par le régime impérial et mutilée par la guerre, mais ne renoncent jamais. Alors que les autorités impériales ont rénové la capitale pour mieux la maîtriser, les communards, par leurs destructions, énoncent un autre mode d'appropriation. La destruction communarde de la ville s'appuie sur une mémoire propre à la nébuleuse révolutionnaire… Les ruines mettent en évidence la multiplicité des regards croisés sur Paris dévasté… La gêne procurée par les chantiers, les peurs du bombardement, ou la violence des combats, les parcours au milieu des ruines, les découvertes des vestiges, sont autant d'expériences sensibles… À l'histoire de la violence faite aux bâtiments s'ajoute celle de la violence faite aux hommes." E. Fournier

Les-grandes-familles-filmLe barnum électoraliste enfin terminé, fût-il dit de gauche, nous nous autoriserons à penser que la gauche en sort ruinée. Tel le Paris du baron Hausmann, si toutefois ce n'était pas déjà le cas auparavant. Suite en effet à la disparition électorale quasi effective du PCF maintenant, la gauche française a définitivement perdu son ancrage à gauche ! Si cette expression pouvait, en elle-même, signifier quelque chose de profitable pour le peuple qui se pense de gauche. fin-des-terroirs
Traditionnellement parlant depuis le XIXe siècle précisément, la France est un pays réactionnaire qui se gouverne conséquemment à droite, sur un plan comptable. C'est seulement l'existence d'une extrême-droite électorale qui, au premier tour, pose récemment problème aux candidats de droite. Ceci pour dire que la France est demeurée un pays à traditions petite-bourgeoises, une officine de petits commissariats, additionnés de petits paysans, de boutiquiers, au sein de villes moyennes, ou dans des campagnes là où les curés (tant qu'il y en eut) pesaient de tout leur poids, électoralement parlant. Ceci écrit, si on la compare à l'Angleterre, à l'Allemagne, deux pays plus développés mais historiquement, politiquement et économiquement comparables.
Autrement écrit, la France fut pendant longtemps le pays du clientélisme électoral par excellence. Celui des troisième et quatrième républiques, certes. Au sein desquelles un élu local se devait d'avoir, autant que faire ce pouvait, un rapport direct et personnalisé avec ses électeurs, s'il voulait se tailler un fief. Il n'empêche, ça fonctionne toujours aujourd'hui, à un tout autre niveau et moins visiblement. Faute de quoi on ne comprendrait rien au "savant saupoudrage" des soi-disant programmes électoraux ! Un coup à droite, un coup à gauche, un autre pour les radicaux et tutti quanti. Une promesse en faveur des fumeurs de shit, une autre en direction des jeunes et j'en passe… À chaque candidat son étiquette : à Montebourg celle du crypto gauchiste, à Aubry la gauche classique, à Ségolène la droite puis Hollande celle du centre. Et, pensent-ils, le tour est joué. On ratisse large, pour ensuite tenter de rassembler le produit de cette pêche aux voix. À l'instar des cinq candidats de gauche du premier tour, puis des deux au second. Sauf que, une fois le résultat proclamé, plus personne n'y retrouvera ses petits ! L'heure est désormais à la négociation. Phinéas-finn
Tant et si bien qu'un président élu déçoit toujours son camp ! C'est le cas pour Sarkozy qui, à trop pêcher chez ses futurs adversaires, se mit à dos une bonne partie de ceux qui avaient voté pour lui, il y a cinq ans. Sans parler des arrivistes déçus et revanchards, au sein même de la droite!
Nous avons eu tout loisir de constater à quel point les partis politiques d'aujourd'hui ne sont plus que des machines à investiture. Première condition à remplir pour tout futur candidat en 2012 : se faire investir et éliminer ses concurrents ! Empêtré dans une kyrielle de candidats, le PS en appela à sa base électorale et non à ses militants seulement. Afin de tailler un costume de légitimité au vainqueur. Ce tour de passe-passe éteindra-t-il les rivalités ? Rien n'est moins certain ! Les déclarations de bonnes intentions des candidats malheureux, démontrent au contraire que les hostilités sont dors et déjà ouvertes. Le syndrome Jospin est dans les têtes, encore que la situation ne soit pas la même. Nous ne sortons pas d'une cohabitation, avec la droite, qui lui coûta la seconde place. En conclusion de ce triste chapitre, on nous pardonnera de ne pas souhaiter bonne chance à Hollande, de concert avec Aubry et Ségolène. C'est sur pièces que nous jugerons. Nous, on a déjà donné.
Indignons-nous dans la rue, elle est à nous ! >> Lire encore

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