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Au rive gauche
6 août 2011

Si t'as été à Tahiti, t'as pas pu y aller à vélo...

De Clausewitz on retient que son expression : la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens...De_la_guerre_livre
"Et c'est pour les mêmes raisons que peu à peu son nom se fit jour dans les nouvelles classes révolutionnaires de la société. Marx et Engels le lurent après 1850.
Engels à K. Marx "Entre autre choses, je lis en ce moment Clausewitz : De la Guerre. Curieuse façon de raisonner ; mais au fond excellent ouvrage. À la question : faut-il dire art militaire ou science militaire ? il répond que c'est au commerce que la guerre ressemble le plus. Le combat est, dans la guerre, ce que le paiement au comptant est dans le commerce : bien que le paiement au comptant n'ait guère besoin d'intervenir dans la réalité, tout y tend, et il faut y aboutir finalement, et c'est lui qui constitue l'élément décisif. "
Et Marx répond : "À propos de Blücher, j'ai quelque peu parcouru Clausewitz. Le bonhomme a un bon sens qui touche à l'esprit"…
Mais Engels allait étudier de plus près le "bonhomme", et après lui, Lénine. Car c'est Lénine qui devait écrire plus tard (et répéter plus d'une fois la même chose) : "Clausewitz est l'un des écrivains militaires les plus profonds, l'un des plus grands, l'un des plus remarquables philosophes et historiens de la guerre, un écrivain dont les idées fondamentales sont devenues aujourd'hui le bien incontestable de tout penseur"...
Clausewitz a écrit plusieurs ouvrages d'histoire de la guerre, entre autres le récit critique des campagnes de 1799 en Suisse, de 1812 et de 1814-15, et l'on retrouve dans ces travaux, comme dans ses écrits d'enseignement, les idées qui font le fond de De la Guerre. Mais De la Guerre est autre chose. C'est une philosophie, comme l'on dit souvent, ou plutôt une théorie... En 1915, Lénine écrit dans sa brochure sur Le krach de la 11° Internationale : "Appliquée à la guerre, la règle principale de la dialectique... nous apprend que la guerre n'est que la continuation de la politique par d'autres moyens" (précisons : par la violence)... À ce point de vue justement se sont toujours placés Marx et Engels en considérant chaque guerre comme la continuation de la politique des puissances intéressées — et des différentes classes sociales dans leur sein — à un moment donné... Par conséquent, il y aura des manifestations de violence, des guerres qui seront la forme sous laquelle se poursuivront des politiques de classe, même si elles sont combinées avec des politiques d'État... Préface, Pierre Naville

Allons_z_enfants_film"L'armée vous fait un homme", avait-on coutume de dire à l'époque où j'effectuai mon service militaire obligatoire. Mais, selon mon propre point de vue, elle pouvait tout aussi bien en détruire plus d'un. La vie de caserne n'est pas une panacée non plus. Bref !
La bourgeoisie française a fait ses comptes et estimé qu'en ces temps, où l'infanterie ne pèse plus d'un grand poids dans les affrontements armés, elle n'avait plus intérêt à entretenir une conscription devenue obsolète. Elle préfère que le budget de l'armée soit en priorité consacré à acheter des matériels qu'elle fabrique et vend, plutôt qu'à entretenir à fonds perdu un parc immobilier démesuré, auquel s'ajoute les frais de personnel en conséquence. Jeté "au diable vauvert" désormais, le service militaire obligatoire hérité de la période où la patrie pouvait être mise en danger ! Encore que la nation ne soit tout au plus qu'une abstraction. Mais, ça a marché pendant un temps. C'est ainsi que croyant mourir pour la patrie, des millions de fils de paysans et d'ouvriers mourront pour les industriels (ou les marchands de canons), ainsi que l'a dit A. France.
Mais, là n'était pas encore mon état d'esprit en juillet 1963, date de mon incorporation à Fréjus, dans un régiment de l'infanterie de marine, dite "La coloniale". Beaucoup de choses ont certes changé depuis, sauf la durée du trajet ! Car, il faut encore 11h de train aujourd'hui, pour se rendre de Besançon à Fréjus, contre 15 à l'époque. Il n'y a guère que les machines à vapeur qui aient disparu.
Or, conscient de devoir un jour quitter les jupes de ma mère, j'avais lors de ma sélection opté pour l'outre-mer, ainsi qu'on appelait pudiquement les anciennes colonies. C'est ainsi que, comblé, je me retrouvai en Polynésie de janvier à octobre 1964. À l'époque où la bourgeoisie française se préparait à poursuivre ses essais nucléaires, ailleurs que dans le Sahara qu'elle dut rendre au nouvel état algérien. Avec toutes les conséquences néfastes, sur les populations autochtones, que l'on connait aujourd'hui.
L'antimilitarisme militant et politique ne signifie en rien une quelconque aspiration petite-bourgeoise à la non violence. Telle qu'on l'entend actuellement à propos des manifestations qui jaillissent au Moyen-Orient actuellement. Non violence qui n'est jamais le propre des états, mais des manifestants qui chaque jour meurent sous les balles et obus des armées, qu'ils appellent naïvement à leur rescousse... À bas l'armée bourgeoise ! >> Lire encore

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