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Au rive gauche
21 juin 2011

La peinture à l'huile c'est plus difficile, mais c'est bien plus beau que la peinture à l'eau !

PréfaceL_art_et_l_illusion
"Quand on me fit l'honneur de m'inviter à prendre part, à titre de membre participant, au cycle de conférences sur les Beaux-arts de la National Gallery de Washington, je proposai, comme thème de recherches, la psychologie de la représentation. Je fus alors très reconnaissant au Comité d'agréer un sujet qui, au-delà des limites du domaine artistique, comporte l'étude de la perception et des illusions optiques. Car, dès la période de mes études à l'Université, j'avais été surpris et intrigué de voir que les formes ou les taches colorées puissent être mystérieusement capables de suggérer et de signifier certaines choses qui n'ont que peu de rapports avec leur tracé apparent... Utilisant ainsi une distinction traditionnelle entre la connaissance et la vision, je déclarais, dans le dernier chapitre, que la méthode impressionniste avait contribué, par ses contradictions internes, à dévaloriser, dans l'art du xxe siècle, la représentation formelle. Lorsque j'affirmais qu'aucun artiste n'est capable de "peindre ce qu'il voit", en se libérant de toutes les conventions, cette position pouvait évidemment paraître dogmatique et manquer de justifications suffisantes. Pour lui donner plus d'assise et de consistance, je fus conduit à un nouvel examen de la théorie de la perception, qui m'était apparue particulièrement féconde...
Dans le présent ouvrage, j'ai le projet plus ambitieux de me servir de l'histoire de l'art pour analyser cette même conception et pour la vérifier. J'ai supposé, dans cette perspective, que les principales phases des styles de la représentation décrites dans mon "Histoire de l'art" étaient connues du lecteur. Aucune autre connaissance particulière ne me paraît nécessaire, et notamment en ce qui concerne le domaine de la psychologie, où je ne prétends pas à d'autre compétence que celle du néophyte et du chercheur...
Il me semble que le seul moyen de parvenir à mes fins est de suivre l'exemple des artistes qui savent s'écarter des conceptions toutes faites et, sur le plan intellectuel, n'hésitent pas à prendre des risques..." E.H. Gombrich


carrington_filmEn ce jour de l'été et de la fête de la musique 2011, nous accueillons, Geneviève ma sœur cadette, dans nos colonnes.
Celle-ci fait part à sa petite-fille des impressions et autres choses qu'elle rapporte de sa dernière visite de l'exposition des œuvres d'Odilon Redon, au Grand Palais à Paris. (Voir "Pour Léna", ci-après).
Geneviève qui lors des obsèques d'Abel sut trouver en elle-même les ressources suffisantes afin d'être à même de lire, à l'assemblée présente, ce que j'avais rédigé en hommage à notre frère ainé décédé, mérite bien cette petite attention et reconnaissance.
Ceci étant qu'est-ce donc qui, dans notre enfance, nous prédisposait à nous intéresser de même qu'à être sensible à quelques formes d'expression artistique, me suis-je demandé en la lisant ? Ce, mis à part les aptitudes psychologiques propre à chacun de nous, cela va sans dire ! Au risque de la surprendre et pour paradoxal que cela soit, je ne vois que la foi et la pratique religieuses de nos parents.
En tout état de cause, nos premières reproductions d'œuvres picturales ne dépassaient pas l'iconographie religieuse. Dans l'église de notre village, il nous suffisait de lever les yeux, pour assister à quelques scènes évangéliques des plus connues, telles que : L'annonce faite à Marie (qu'elle serait la mère du Christ) par l'ange Gabriel, son assomption etc. Ce n'était pas la chapelle Sixtine, ni les œuvres d'un Michel-Ange, mais celles d'un obscur artiste local. Il n'empêche, nous étions invités à élever notre regard d'enfant, vers quelque chose de plus haut que nous.
La même chose se produisit quant à la musique, la sculpture, l'architecture et la littérature enfin. Toutes ces formes d'expression artistique ne visaient qu'à rendre un peu plus plausible un discours illusoire, des plus suspect. Certes, nous dûmes nous affranchir des croyances des nôtres avant d'aller plus loin, plus haut encore, dirons-nous.
En revanche, devenir nous-mêmes artistes ne nous effleurera probablement jamais. Contrairement à ce qui se produisit pour Courbet, fils de paysan comme nous. Parce que nous partions de trop bas, probablement. Mais, voilà que je m'attarde déjà ! >> Pour Lena

Commentaires
F
Merci à geneviève pour ce tour d'horizon de sa visite au grand palais, je ne connaissais que de nom ce peintre , et son résumé parsemé d'une certaine poesie me donne envie d'en savoir plus , si ce n'est même aller à paris.<br /> Flo
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