Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Au rive gauche
2 juin 2011

Tous pourris !

bible_histoire_livre"L'affaire Étienne : une affaire entre Juifs
Étienne est la première victime chrétienne. Étienne a été dénoncé et arrêté à son tour (Ac 6,11-12), puis lapidé après avoir exposé sa foi (Ac 6, 57-58)...
Les premières persécutions d'apôtres s'inscrivent dans un cadre légal, qui est l'interdiction de prêcher dans le Temple. Après la Pentecôte, les apôtres s'y rassemblent pour une prière quotidienne collective (Ac 2,46 et 5,42); ils prêchent et enseignent sous le portique de Salomon (Ac 3,11 et 5,21) ; ils s'y installent "dès la première heure", très tôt le matin, avant l'arrivée des autorités. Les apôtres revendiquent, de cette manière, la liberté d'expression au Temple ; les Actes y font allusion symboliquement en exaltant le franc-parler, la parrhésia. À ces tensions liées au problème du maintien de l'ordre s'ajoutaient celles qu'éveillait la visibilité croissante du groupe des apôtres...
Le groupe des apôtres ne fut cependant pas touché par la condamnation d'Étienne (Ac 8,1). L'affaire eut donc des aspects et des causes spécifiques. Les Actes la présentent comme l'un des épisodes du conflit séculaire entre Juifs hellénisés et Juifs conservateurs, voire nationalistes, conflit qui remontait, à Jérusalem, à l'époque des Maccabées...
Les Hellénistes portaient tous des noms grecs, dépourvus de signification religieuse, comme Étienne, qui veut dire "couronne" (Stéphanos). Qui était donc Étienne ? C'était un charismatique, un inspiré, un thaumaturge, un visionnaire, qui tenait des propos apocalyptiques (Ac 7, 55-56)." M.F. Baslez.

Ben_Hur_film"Étienne fut le premier martyr", cette phrase je l'ai entendue des dizaines de fois, sortie telle quelle de la bouche de ma mère. De là à penser que ce fut la raison première de son choix, pour ce qui me concernait, il n'y avait qu'un pas que je franchis allègrement, faute de meilleure explication. Sans en comprendre, toutefois, les causes historiques ni religieuses. Sans être antisémite, notre mère reprenait à son compte la vieille querelle religieuse entre les juifs et chrétiens, que le curé de son enfance répercutait à ses ouailles du catéchisme. Elle résumait les choses ainsi : "les juifs, c'est l'ancien testament, les chrétiens, c'est le nouveau..." Autrement écrit : une guéguerre des plus sectaires entre la bible des juifs et les évangiles des chrétiens. Ces derniers ayant rompu avec les premiers, pour des motifs ou préjugés que nous ne jugerons pas aujourd'hui.
Ceci étant, en consultant les registres municipaux pour des besoins généalogiques, dirons-nous, je constatai que les trois prénoms qui revenaient le plus souvent dans ma lignée familiale étaient : Marie, Joseph et Étienne. À partir de ce moment-là, les raisons du choix de ma mère me parurent moins mystiques et plus traditionnelles. Inutile aussi de rechercher le lien qu'il pût y avoir entre mon passé militant et celui du fameux Stéphanos. Ceci écrit, sans vouloir nier, tout à fait, les multiples influences inconscientes et culturelles qui nous prédisposent les uns et les autres à faire ceci ou cela, plutôt que le contraire. Sans quoi il me serait difficile, voire impossible, d'expliciter les différences qui, très tôt, apparurent entre nous les six garçons d'une même famille. Tandis que nous reçûmes la même éducation.
Un fait, qui aura son importance dans mon évolution, est que ma naissance coïncide avec la fin de La Seconde Guerre Mondiale. Sans oublier la sale guerre d'Algérie ! Bref, "la reconstruction" : tel était le mot d'ordre de la bourgeoisie. "Faire des efforts" est la phrase qui revenait le plus souvent dans la bouche de ses politiciens, tous véreux !   >> Lire encore


Commentaires
Au rive gauche
Visiteurs
Depuis la création 73 454
Derniers commentaires