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Au rive gauche
17 avril 2011

Voir un ami pleurer !

roman_Jacques_Brel_Robine"Grand Jacques" : c'est le nom qu'il se donna dans une de ses premières chansons, en 1953. D'autres le surnommaient ironiquement 'l'abbé Brel'. En quelques années, Grand Jacques allait connaître une carrière fulgurante, bouleversant la chanson française avec des textes rageurs, pathétiques ou drôles — Les Flamandes, Amsterdam, Vesoul, Les Bonbons... —, servis par une extraordinaire force d'interprète.
À côté de ce Brel-là, le plus connu, Marc Robine a retrouvé tous les autres : l'enfant rêveur et bientôt révolté de la petite bourgeoisie flamande ; l'homme aux amours tumultueuses et souvent déchirantes ; l'éternel nomade, enfin, capable de mettre brutalement fin à sa carrière de chanteur et d'acteur pour chercher une nouvelle vie sous le vent des îles Marquises.
Durant dix ans, l'auteur a recueilli documents et témoignages, pour restituer dans leur vérité complexe un itinéraire et une personnalité hors du commun." L’éditeur
emmerdeurLe "grand Jacques" au cinéma, valait-il celui qui venait de quitter la scène ? Je ne le pense pas. Mais, nous laisserons cette réponse à l’appréciation de chacun, pour peu que quelques unes ou uns, d’entre nous, eurent la chance de le voir et l’entendre en concert.
Peut-être se sentirait-il concerné par les dispositions que se prépare à prendre la droite en France, au sujet des hommes qui usent des services des "filles de joie" ? Lui qui eut pour habitude de terminer ses nuits, après concert, dans des bars "à filles", justement.  Modèle de l’hystérie masculine, s’il en fut un !
Par ailleurs, ce que j’ai de commun avec lui, c’est d’avoir connu la Polynésie dite Française. Lui, aux Iles Marquises, parce qu’il en avait les moyens et qu’il cherchait la tranquillité. Moi, à Tahiti, parce que j’y effectuai une partie de mon service militaire.
Toujours est-il que peu d’artistes eurent le courage de chanter la détresse sexuelle des hommes, de même que l’amitié entre eux, comme il le fit.
Il nous manque, ce sacré Jojo !
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Commentaires
D
"Tu dis" ? mais qui dit ? c'est Jacques Brel, pas moi. C'est lui qui emploie le mot de "putains" (et dans un sens moins péjoratif qu'on ne le fait souvent).<br /> "Nous", mais qui, "nous" ? Dans l'esprit de Léo Ferré, de Jacques Brel, de Philippe Caubère et de quelques autres, ce sont les artistes qui se montrent en public qui, en un sens, sont des prostitués, et non "nous" en général chaque fois que nous sommes payés. Ce n'est pas ce qu'il dit.
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T
Mon cher,<br /> <br /> Putain a tout de même une connotation péjorative. Et je ne crois pas que soyons prostitués chaque que nous sommes payés pour faire quelque chose. Pour gagner sa vie, nous n'avons guère le choix. Contrairement à d'autres choses qu'on peut faire gratuitement ou ne pas faire. Ce qui ne retire rien à ce que tu dis. Étienne.
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D
"Grand Jacques" a parlé de la prostitution dans des chansons telles que "Au suivant !" et "Jeff" (on ira voir les filles, paraît qu'y en a d'nouvelles...).<br /> Lors d'une rencontre avec Georges Brassens et Léo Ferré à la radio en janvier 1969, les trois compères font un parallèle entre le métier d'artiste et celui de fille de joie. Jacques Brel a alors ce mot d'anthologie : "De toute façon, en gros, elles sont aussi artistes que nous, et nous sommes aussi putains qu’elles".
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