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Au rive gauche
15 avril 2011

Famille, je te hais !

crime_padre_amaro"Le Crime du Padre Amaro est le premier des grands romans d'Eça de Queiroz, et c'est sans nul doute le plus curieux. Il a d'abord ceci de singulier d'avoir été écrit trois fois. Précisons ces différents avatars.
En mars 1874, Eça, consul aux Antilles, revient à Lisbonne pour un congé. Il retrouve ses deux amis Antero de Quental et Batalha Rets qui viennent de fonder une revue, la Revista Ocidental, pour laquelle ils souhaitent sa collaboration : Eça accepte et songe à leur donner une nouvelle qui s'intitulerait Une Conspiration à la Havane. Il pense avoir du temps devant lui lorsque, au mois de novembre, il est nommé de façon inattendue à un nouveau poste en Angleterre, qu'il doit rejoindre immédiatement. Pris de court, il remet à ses amis l'ébauche d'un roman qu'il a depuis longtemps sur le chantier, le Crime du Padre Amaro, en se réservant de le retoucher et de le compléter sur épreuves, comme c'était pratique courante à l'époque. Il part, et à peine arrivé à Newcastle il reçoit comme promis la première partie de son texte qu'il corrige et renvoie, en réclamant toutefois de nouvelles épreuves ; mais ses amis, pressés, n'attendent pas et publient le reste du manuscrit sans révision de l'auteur. Eça crie à la trahison : on lui a imprimé non pas un livre, mais le brouillon d'un livre, souvent incompréhensible, bref, au lieu d'un coup de maître, c'est un désastre. Telle est en résumé l'histoire de la première version.
Eça, cependant, ne se tient pas pour battu. Il récrit immédiatement son roman qui, remanié et augmenté, paraîtra en librairie l'année suivante : c'est la seconde version, connue sous le nom d'édition définitive de 1876. L'ouvrage passa inaperçu." L’éditeur

un_air_de_familleL’actualité internationale parait remettre à jour le nationalisme, le chauvinisme et pourquoi ne pas le dire : le racisme ! Ce qu’on sait moins, ou que l’on a perdu de vue, c’est que le racisme n’est au fond que le nationalisme du pauvre !
La grande bourgeoisie, quant à elle, se contente d’être nationaliste ! Son état protégeant son marché national ! Tandis que, corporatistes, les travailleurs se retranchent derrière des mesures non moins protectionnistes afin, pensent-ils, de protéger leurs emplois ainsi que ceux de leurs enfants.
L’objectif unique, dans tout cela, est la baisse des salaires. Dont la grande bourgeoisie est avide, "victime" elle aussi de son propre système concurrentiel. Plus il y a de chômeurs et plus la pression sur les salaires est forte. Tous les discours de nos politiciens contre le chômage sont hypocrites.
En outre, si on ajoute à cela que le chauvinisme psychologique ou narcissisme, voire la jalousie, prend sa source au sein même de la famille bourgeoise elle-même, nous aurons presque fait le tour de la question.
Des politiciens sans scrupules et populistes (de gauche, comme de droite) spéculent sur ces relents de basses fosses, dans la seule perspective unique de se faire élire. C’est bas !
Et la religion dans tout cela, me demanderez-vous ? Elle est un vestige du passé, réactionnaire, un frein à toute évolution, un retour en arrière etc.
A bas la bourgeoisie, à bas son système capitaliste, à bas la tradition, à bas la religion !    >> Lire la suite


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