Les cerisiers sont blancs !

"Nous faut-il alors ériger en principe une parole prononcée, dans sa détresse, par un être malheureux, tourmenté à l’extrême ? Être mûr ? Qu'est-ce que cela signifie ? Ne sommes-nous pas, à vrai dire, vidés dès l'instant où nous avons mûri ? Le vieillard, la femme âgée sont mûrs, mais ils n'aiment pas qu'on le leur rappelle. Plus d'une personne d'expérience voudrait changer son état contre un peu d'immaturité, car c'est bien avec elle que la vie commence. Le printemps est, ma foi, plus apprécié que l'hiver, et au bout de l'hiver c'est toujours le printemps qui revient. Au nom de quoi tirer vanité de sa maturité ? Ce pauvre Hamlet, par ces mots "Le tout est d'être mûr", il ne veut rien dire d'autre, en fait, telles que les choses se présentent à lui, que se préparer à partir. C'était une victime vouée à la mort, il le sentait, et c'est pourquoi il énonçait une sagesse définitive sur un ton qui en avait terminé avec sa vie."


Dans le contexte de crise actuel, la quête de l’autre, tous sexes confondus, est plus que jamais au centre des préoccupations des jeunes et des moins jeunes. Plus on s’en approche, plus l’autre parait nous fuir, tel un mirage ou un arc-en-ciel !
Les fêtes, les anniversaires et autres libations se succèdent à un rythme effréné ! Sans que le résultat escompté ne soit au rendez-vous. Or, nous sommes tous des Dionysos en puissance !
Sans doute cette quête s’avère-t-elle au bout du compte n’être que la recherche d’un moment d’oubli ! Oubli de la solitude de l’être certainement.
Il se pourrait bien, a contrario, que des rencontres, voire des ruptures, soient actuellement plus aisées et nombreuses dans les pays dits du Maghreb.
Une grève suffit parfois à notre bonheur, tout le monde, ou presque, en a fait l’expérience !   Des couples se font ou se défont à une vitesse grand V.
Rien n’est pire, au fond, que ces périodes dîtes de fin d’époque, lesquelles fort heureusement, précèdent toujours un renouveau général tel un printemps.
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