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Au rive gauche
4 avril 2011

Ne me quitte pas !

Mon_oncle_benjamin1969, année de la sortie du film Mon oncle Benja-min, ne m’a pas laissé un très bon souvenir.  Elle est, en effet, celle de mon premier divorce. En outre, je ne saurais dire pourquoi je suis allé voir ce film, dans lequel on voit le héros convoler de jupon en jupon ! L’histoire, en somme, d’un Don Juan français et bourgeois surtout.
Sans doute à cause de la présence de Jacques Brel, mon chanteur préféré à l’époque. Ce, peu après avoir assisté à l’un de ses derniers concerts, au Théâtre de Besançon.
À moins que le souffle révolutionnaire, qui se dégage davantage dans le livre, ne m’ait attiré tout autant ?
Toujours est-il que je souffris "le martyr", moi qui, en cette année de l’arrivée au pouvoir de Pompidou, m’échinais à faire le deuil d’un premier mariage. En compagnie de ma première fille que sa mère eut "l’obligeance" de me laisser. M’enfin, s’il s’agit toujours de mariage aujourd’hui ce ne sera pas encore du mien !
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Héritier actif des Lumières (et l'on verra à la lecture de la préface que Tillîer le mon_oncle_benjamin_livrefut très tôt) l'auteur a prêté à son personnage certains de ses traits, une vigueur intellectuelle, des choix philosophiques, un sens du concret que caractérise un bel entrain jubilatoire. Truculent orateur, pédagogue populaire, moraliste averti, Benjamin possède au plus haut degré une qualité souvent commentée de nos jours mais fort rare à l'époque : il sait démystifier. C'est là que se rencontre sans doute le mieux la personnalité singulière de ce médecin de campagne, républicain absolu -nous dirions aujourd'hui progressiste- bon vivant mais aussi bon scientifique. Son mode de raisonnement, ses alertes propos, ses conclusions politiques le rapprochent nettement des passionnants pamphlets de Claude Tillier, non moins attachants que ceux de Paul-Louis Courier, son aîné.
Certains ont relevé, en divers écrits, comme des traits de prémarxisme. On y trouve aussi, dans la même logique, des rappels de Gracchus Babeuf. Mort jeune (à quarante-trois ans) Tillier a laissé une œuvre imposante et que domine, en effet, ce fameux oncle prénommé Benjamin. L’éditeur.


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